A la marge

Etre écolo ce n’est pas une sinécure .

Comme l’explique très bien Bridget Kyoto

Même en 2016 tenter de vivre en respectant l’environnement n’a pas vraiment bonne presse. On est forcément des hippies casses pieds, complétement à côté de la plaque. Oui bien sûr, je ne m’habille qu’en sarouel , je prends soin de mes dread locks tout en écoutant des discours de José Bové . Je passe ma vie à manifester, et à essayer de convaincre tout les gens que je connais de devenir végétarien et de passer aux toilettes sèches….

Non sérieusement. J’ai souvent l’impression quand je vais quelque part du fait de mes idéaux et surtout de mon régime alimentaire végétarien et sans gluten de vivre ça :

Vegetarians:

« Oh super…qui a invité l’herbivore ? » « hello j’ai amené du houmous »(source pinterest)

Le pire n’est pas encore le regard des autres. Mais bien notre propre regard, notre propre exigence. Savent ils ce que nous ressentons quand nous avons fait la grasse mat’ et que de ce fait nous avons raté le petit marché de producteurs ? Savent ils ce que c’est que de devoir faire ses courses dans un super marché, alors qu’on les boycottent. Devoir s’y orienter et ne pas se laisser happer par les tentacules vénéneuses de la surconsommation . Vivre une réelle torture interne, devant les rayons, en passant des heures devant chaque produit, comparant , cherchant les emballages en verre, vérifiant la provenance, et favorisant les aliments de saisons…. De devoir choisir entre un ananas « bio »qui vient du bout du monde et manger des pommes tout l’hiver. Un vrai casse tête. Comprennent ils les sacrifices que nous faisons pour la planète, pour les autres , ces ingrats .Nous priver d’une soirée entre amis car nous n’avons pas de voiture. Ressentent ils cette douleurs quand nous voyons un déchet au sol, ou une personne qui ne fait pas le tri sélectif et qui EN PLUS n’achète que des produits sur-emballés. Nous vivons un enfer sur terre ! Oui vous lisez bien ! On voit le monde s’effondrer et personne ne bouge et en plus on se moque de nous parce qu’on mange du quinoa. On se sent responsable de chaque tsunami, chaque tornade, on a des scrupules dès qu’on tourne un interrupteur parce qu’on sait qu’il est alimenté par une centrale nucléaire, et les centrales nucléaires c’est mal. Bien obligés de se flageller avec des poireaux quand on s’est laissé tenter et qu’on a acheté ces gâteaux trop bons mais emballés individuellement, qu’on aurait pu faire nous même, mais qu’on a pas fait parce que la procrastination nous a envahit et qu’on se laisse aller à vivre comme tout le monde , parce qu’on n’en peut plus ! Oui notre fardeau est terrible, TE-RI-BLE, tout ce malheur sur nos épaules…toutes ces responsabilités. La vie est une lutte. Toutes les guerres du monde à côté de notre existence, c’est peanuts. Et en plus, les autres écolos nous jettent des cailloux car selon eux , on est pas aussi écolo qu’eux.

Je ne suis qu’une pauvre petite qui tente d’agir pour le mieux, dont la vie n’est que calcul pour avoir le moins d’impact possible. C’est épuisant.

 

Vous ai je au moins tiré une larmichette ?

Allez, trêve de plaisanteries. Un peu en avance. Je vous souhaite mes meilleurs voeux pour cette année à venir. Qu’elle vous soit douce malgré la noirceur ambiante. Prenez soin de vous, vivez chaque moment intensément , apportez votre pierre à l’édifice comme vous le pouvez, c’est déjà formidable ! Et ne soyez pas trop dur envers vous , même si nous aimerions tous être parfaits et permettre le changement vers un monde un peu meilleur (je devrais m’écrire cette phrase en grand sur mon frigo 🙂 ) Et surtout n’oubliez pas que vous êtes quelqu’un de bien et que la vie peut être belle quand on la regarde du bon côté !

A happy New Year.  Snowy village scene with clock striking midnight.:

 

 

 

3 réflexions sur “A la marge

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