Petits défis et grands rêves

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Le mois de janvier est souvent synonyme de bonnes résolutions…Parfois difficiles à tenir. Alors je préfère formuler la chose autrement , comme je vous en ai déjà parlé, je tente de sortir de ma zone de confort par des petits défis , ou la réalisation de ce que je nomme un rêve par an.

J’ai remis ma liste à jour puisque j’en ai réalisé pas mal en ces deux dernières années,(en plus de ce que je vous avez cité dans l’article en lien ci dessus) comme dormir sous une yourte, me rendre à Romans sur Isère pour visiter le musée de la chaussure et découvrir des marques fabriquées sur place,j’ai enfin découvert la grande librairie des bleuets à Banon, je suis allée au salon du vintage à Lyon, j’ai participé à un événement costumé pour lequel j’ai cousu quasi à 100% mon costume d’inspiration commedia dell’arte, j’ai passé une nuit sous la tente toute seule, j’ai commencé à faire du crochet et de la broderie…. Bref, je me suis dit qu’à la place de résolutions, j’allais vous partager mes rêves et mes défis pour les années à venir (je vois large ça met moins la pression) :

  •  Me remettre sérieusement aux langues étrangères :que j’ai apprises durant ma scolarité : anglais, espagnol et polonais. Et en plus apprendre le gaélique, et la Langue des Signes Française. Cela me ferait plaisir de pouvoir traduire des contes en LSF.
  • Faire des ateliers : Apprendre à reconnaitre et cuisiner les plantes sauvages (peut être en février),faire un atelier de cuisine végétale,  Suivre une initiation druidique, Apprendre le glazig (broderie bretonne), Faire des stages de photo, swing, be-bop, tir à l’arc, burlesque, de théâtre d’impro, de contes et de commedia dell’arte (prévu le 28 janvier 🙂 )
  • Retourner : en Pologne, en Irlande, en Angleterre, dans les îles Anglo Normandes , en Grèce et au Centre National du Costume de Scène ( fait en mai 2017).
à Winchester
Reine Victoria dans l’église Winchester Crédit photo: Dormance Petit Chat Grain
  • Voyager ou aller : en Ecosse, au Pays de Galles, en Cornouailles, sur les îles de Skye et White. Aller voir ma copine Florence à la Réunion, aller voir les copains au Canada. Découvrir de nouveaux pays, de nouveaux lieux. Fêter le solstice d’été à Stonehenge, Faire l’équinoxe du 22- 23 septembre aux dolmens de Longhcrew en Irlande,  Nuit blanches de St Petersbourg, Festival interceltique de Lorient (fait en août 2017), Festival Shakespearien, Festivals du film britannique (à Dinard, Lyon et Nîmes), Festival Arthurien à Brocéliande, Festival de contes du Nombril du Monde, Fête des lumières à Lyon, Aller au musée de la mode d’Albi (fait an août 2017), Faire un weekend Art déco à Nancy, Voir la grande braderie de Lille, Fêter la St Patrick en Irlande. Et surtout partir à l’étranger sur du long terme…
  • CNCS 2014
  • Faire de longues randos sac au dos: ( et me servir des topos guides que j’ai sur mon étagère depuis longtemps)  Canal de Nantes à Brest, Chemin de St Jacques en Bretagne, Suivre le Canal du midi, Continuer le gr 34, Suivre un gr Européen du genre Brest-Gdansk.,…
  • En vrac : Faire la plus grande tyrolienne d’Europe, Passer une nuit dans une cabane dans les arbres/dans une bulle / au milieu des loups, Participer à une reconstitution historique, Coudre des costumes puis faire des séances photo avec, Faire un petit séjour sur une péniche en mouvement, Faire des plantations sauvages en ville, Suivre une transhumance, Assister à une émission de radio, à une balade contée, Oser être modèle dans des cours d’arts.Continuer à visiter ma région , le plus souvent possible !
Brighton
Des fleurs sauvages dans Brighton Crédit photo : Dormance Petit Chat Grain

Voila un peu tout ce que j’ai en tête pour l’instant…cela évolue tout le temps ! J’espère que cela vous inspirera 🙂

Et vous quels sont vos rêves, vos envies, vos petits défis pour les mois et/ou années à venir ?

Quand je serai grande

Il paraîtrait que lorsqu’on avait demandé à John Lennon  enfant, ce qu’il comptait faire plus tard, il aurait répondu « Etre heureux ». « Tu n’as pas compris la question John » lui a t’on rétorqué  – « non, c’est vous qui n’avez pas compris la vie. » Sacré John !

« Qu’est ce que tu veux faire plus tard ?  » Vaste question qui pourrait prendre toute une vie à trouver une réponse. ( Ce qui est un peu mon cas ). Étrange question à l’enfant en construction, qui le projette dans un concret avenir d’adulte. A mille lieux de tout ça, quand il est encore temps de jouer des heures durant, rêver, s’émerveiller et découvrir. Mais l’enfant, souple d’esprit et débonnaire se prête à ce nouveau jeu : quand je serai grand je serai…Tout est possible, lorsque l’on ignore ce que cela engage de devenir astronaute, les différentes étapes, les études et les épreuves que cela représente. (et c’est ça qui est beau).

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Adulte dans les moments de doutes, la question se pose en sens inverse. Que voulais je faire enfant/adolescent ? Quels étaient mes rêves ? Un bon moyen de se reconnecter à soi, ses envies profondes. Bien qu’avec le temps, les envies changent, évoluent. Il est amusant de constater les connexions entre toutes ces envies et ces rêves passés, un axe transversal qui serait la colonne vertébrale  de ce que nous sommes. On pense souvent que le vie et l’épanouissement personnel passent principalement par le métier que nous exerçons, c’est ancré dans l’esprit commun depuis des lustres. Comme si seulement notre profession nous définissait. Une amie m’a dit , très justement, pendant une période de remise en question; qu’après avoir été dans la frustration de ne pas mettre à profit toutes ces années d’études coûteuses à tout point de vue. Elle avait compris que l’important n’était pas d’avoir un projet professionnel, mais un projet de vie. Une vision plus globale, qui place l’épanouissement et le bien être dans tout ce qui fait notre vie. J’ai vu et entendu mes parents et leurs amis me parler de tous les métiers qu’ils ont pu exercer. Autres temps, autre conjoncture me répètent ils. Mais je veux continuer à penser le contraire, moi aussi je veux mille vies, milles métiers.

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Un soir, attendant mes amis quelque peu en retard dans un café, une jeune femme et son ami me voyant seule, sont venus me proposer de me joindre à eux. Ayant un bon ressenti, j’ai accepté. Et quelle rencontre ! Je n’ai plus jamais recroisé cette personne, tel un conte initiatique, elle m’a délivré son message puis s’en est allé. Cette jeune femme, élevant sa fille seule, m’a expliqué quand je lui ai demandé s ville d’origine. Qu’elle avait énormément bougé et qu’elle avait continué de la sorte étant adulte, même avec sa fille. Je ne sais plus quelles études  elle avait fait , mais en même temps peu importe. Lorsqu’elle en avait assez de son travail ou de son lieu de vie, CDI ou pas, elle plaquait tout pour recommencer ailleurs. Quitte à prendre un petit boulot alimentaire en attendant de trouver mieux. Je suis persuadée que ce sont justement ces capacités d’adaptabilité, à écouter ses envies , garder confiance dans ce qu’elle croit et veut, qui font sa force et donc lui ont ouvert des portes. Cette pétillante maman m’a montré que c’était possible, quoi qu’on dise. Je ne pense pas avoir sa force de caractère, à trop intellectualiser et ne pas oser . Mais dans les moments de doutes, je repense à son expérience et je reprends courage.

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Lorsque j’étais enfant, j’ai voulu être archéologue, puis le temps de quelques semaines j’ai voulu ouvrir une boutique de coccinelles pour jardinier (écolo avant l’heure), puis instit pendant plusieurs années ex æquo avec comédienne. Au lycée, en plus de ces deux idées, je rêvais d’ouvrir une épicerie où l’on trouverait de tout, jusqu’aux livres, accolées à un café concert, dans un village paumé. Je bavais devant les commerces ambulants (alors que je déteste conduire) qui parcourent les villages , créant du lien, et perpétuant un semblant de vie. J’ai retrouvé récemment des notes de projets fous que j’aurais aimé réaliser lorsque que j’étais une jeune adulte ou adulescente (la maturité et moi…) en voici un extrait :

  • Racheter un magasin de bouquiniste où j’aurais crée un partenariat avec des écoles pour donner le goût des livres, j’aurais organisé des ateliers d’écriture et des après midi lectures et contes.
  • Créer un camion bouquiniste pour faire les marchés des petits villages (j’ai un truc avec la ruralité…alors que je n’ai jamais vécut en campagne profonde).
  • Ouvrir un centre aéré , vraiment aéré.
  • Créer un salon de thé , magasin de créateurs.
  • Etre propriétaire d’un petit théâtre.
  • Implanter une médiathèque privée dans une commune rurale.
  • Ouvrir une chiffonnerie avec un atelier de couture: pour regrouper tout ce qui me tient à cœur: l’écologie avec le recyclage des tissus, la transmission de savoir par l’apprentissage de la couture, la création, l’action sociale par la réinsertion et le lien intergénérationnel en intégrant des personnes âgées connaissant certains savoir manuels.
  • Organiser des chantiers de rénovation du patrimoine.

Que d’envies professionnelles ont traversées mon esprit. On pourrait y rajouter maître verrier, maquilleuse artistique, herboriste, nutritionniste pour enfants en surpoids ou encore inspectrice DDJS (même si ça ne doit plus s’appeler comme cela). La liste de ce qui m’attire est longue. Parfois, j’admire tout de même , ceux qui ont trouvé leur voie assez tôt et qui s’y tienne. Je me dis que cela doit être rassurant et beaucoup plus simple. Le même métier tout une vie est à mes yeux synonyme de métier passion ou de grand détachement par rapport au monde du travail. Ou sinon ce serait du masochisme.  Le tout étant de trouver un équilibre entre la voix de l’enfant que nous étions et les choix de l’adulte actuel…

Et vous, qu’aimiez vous quand vous étiez enfant/adolescent ? Quels étaient vos rêves, ou vos projets fous ?

 

Un rêve par an

Nous avons tous déjà fait des listes du genre « Ce que je rêve de faire dans ma vie », « Ce que je souhaite faire avant mes 25 ans, mes 30 ans etc… » . Qui peut aller de se remettre à la danse, faire le chemin de St Jaques de Compostelle, dormir dans une bulle à rencontrer Johnny.

La liste s’étoffe, change, évolue mais bien souvent elle reste  sagement sur le coin du bureau. Et puis, le travail, la santé, la famille font qu’il devient parfois compliqué de mettre en place ses envies profondes. Ou en tout cas, cela nous semble compliqué. Car « nous n’avons que les limites que nous nous fixons » comme le dit Mme Pouzieux 75 ans et des brouettes qui crée des galons pour Chanel depuis des décennies. Et qui avant les défilés, en plus de s’occuper de sa ferme,  passe tant d’heures sur son métier à tisser; que durant ces périodes elle ne dort que 2h par nuit et reste pourtant bon pied bon oeil. Bref je m’égare.

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Je vous ai parlé de se mettre des petits défis quotidiens ici. Là il est plutôt question de vivre ce qui nous tient à coeur. J’avais déjà un peu enclenché le mécanisme il y a quelques années, mais j’étais encore pleine de freins. Et après une petite traversée du désert, j’ai décidé d’oser. Faire ce qu’il y avait sur la liste depuis des années. Pour remettre le pied à l’étrier et arrêter de cogiter. J’ai repris les cours de théâtre. Puis j’ai enfin poussé la porte vitrée du cours de flamenco, devant laquelle je restait souvent avec admiration pendant plusieurs minutes.  Et 2 rêves accomplis !  L’engrenage était lancé. En 2014, j’ai réalisé un de mes souhaits les plus importants. , j’ai commencé les cours de couture. Mais ce fut un réel effort. Pourquoi est ce si compliqué parfois de se faire plaisir, de se lancer pour prendre des moments pour soi ? J’ai tourné autour de l’atelier rebroussant souvent chemin, puis tard dans l’année j’ai passé le pas. Et quelle joie ! C’était en fait une évidence. Cette même année, je suis retournée en Angleterre, et en plus j’y suis allée seule (je vous en reparlerai). J’ai visité le Centre National du Costume de Scène. Et on coche: 4 objectifs de plus enfin atteints ! Ce fut une année fructueuse. Tout ça contribue au fait que je me sente mieux dans mes baskets  doc martens actuellement.

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C’est grâce à ce genre d’événements qu’on prend conscience de l’importance de s’écouter, de se fixer des objectifs, de vivre ses rêves plus ou moins grands. Dépasser ses limites pas à pas. Toujours avancer pour pouvoir vieillir sans regrets. Eviter de passer à côté de l’essentiel.Car même ce qui peut paraître insignifiant, apporte sa pierre à l’édifice. Nous construit. Pour faire de nous ce que nous voulons vraiment. Comment passer une nuit sous une yourte pourrait nous aider à être nous même pleinement, me direz vous ? Car tout vient à point… c’est une étape dans le bien être personnel et apprendre à en profiter est déjà incroyable. Se laisser nourrir de tout ça pour se sentir complet.

Et vous, que retrouve t on sur votre liste de souhaits à réaliser ? En avez vous concrétisé certains ?