Fontaine de Vaucluse

Il existe des lieux qui très rapidement peuvent vous couper du quotidien. Où en quelques instants, vous oubliez votre matinée voire votre semaine de travail . Où l’on se sent en vacances même si ce n’est pas le cas, pour peu que le soleil soit au rendez vous. C’est ce que j’ai ressenti en visitant le village de Fontaine de Vaucluse.

Depuis le temps que je souhaitais visiter ce petit coin du Vaucluse, à quelques minutes  d’Avignon, me voilà comblée. C’est grâce à ma copine blogueuse et photographe Laura Sauvage, qui a grandit non loin de là, que j’ai pris le temps d’enfin me rendre dans ce joli village. Elle a voulu me faire découvrir ce lieu touristique fait de pierre et d’eau.

Bien sûr par son nom, on peut se douter que l’eau est omniprésente, à un point tel qu’un moulin hydraulique y a été construit. Un moulin pour fabriquer du papier !! Et c’est bien cela qui m’ a toujours donné envie d’y aller.

Nous avons eu la chance de pouvoir profiter de ce bel endroit, sans trop de touristes. Sinon c’est foule monstre. Les terrasses colorées et tentantes en bord de rivière encore fermées nous font de l’oeil, paisibles rêveries d’un vide serein. L’ italien, l’allemand, et les mots de Pétrarque le poète humaniste courent dans les rues et sur les murs. Tout se mélange sous le bruit de l’eau forte et fraîche des neiges fondues. Nos pas se dirigent premièrement vers le moulin de Vallis Clausa. Pour nous y rendre, une galerie abritant des artisans et des gourmandises un peu triste hors saison. Cette roue  tournant sans fin, au rythme des remous m’a fasciné. Toute l’intelligence et le savoir en cet objet ayant traversé les âges, on frôle l’infini et ça donne le tournis.

Puis nous voila face aux marteaux, aux bassins, aux grilles et tout cet univers suspendu dans le temps. Juste à observer, c’est déjà impressionnant. J’aurais aimé en savoir plus.

Le moulin mène au magasin, ou bien est ce l’inverse. La tentation est forte, les papiers se parent de fleurs, de feuilles en tous genres, de robes aux couleurs changeantes . Ils se changeront en cahier, en cartes postales, ou feuille libre comme l’air.

souvenir du moulin à papier

Puis il fallut prendre un peu de hauteur.  il était temps de découvrir LE Trou..  L’œil bleu où tout se passe, d’où tout vient. Qui a ses caprices, parfois vides, parfois plein. Nous avons été chanceuses. Il était repu de glacier . Mais par où passe le précieux liquide ? c’est là que réside le mystère. Il y a forcément un truc ! C’est la magie de la nature. A bien regarder, on peut observer des vestiges des passages d’autres rêveurs marcheurs comme nous.

La tête en prend plein les sens, pour qui aime randonner il y a des grottes à découvrir, un château perché, pour ceux aussi amateurs d’histoire peuvent se rendre au musée traitant de la deuxième guerre mondiale et faire un saut dans les époques en se rendant dans l’église médiévale de la ville et pour les amoureux des lettres vous pourrez vous réfugier au musée et à la librairie consacrés à Pétrarques. Puis finir en mangeant une glace artisanale à la figue et à la lavande.

Pour celles et ceux qui seraient tentés par la découverte de ce village provençal. Je ne peux que vous conseiller d’y aller en période creuse sous le soleil, pour profiter pleinement du lieu.

Un jour à Romans

Ayant entendu parler depuis longtemps de la capitale française de la chaussure, et étant dans une démarche de plus en plus axé sur le « fait en France ». J’ai profité d’une journée de libre et de la période des soldes pour me rendre à Romans sur Isère. Pour voir de mes propres yeux, et rencontrer ces irréductibles gaulois, plutôt que d’acheter sur le net. J’avais quelques boutiques en tête, le reste serait de la découverte !

La gare est à deux pas du centre ville, j’ai été accueilli par l’horloge Jacquemart. L’office de tourisme se situe à côté des magasins Marques avenue (où je ne suis pas allée), mais tout se fait facilement à pieds.

Je me suis donc promenée, un peu avant de récupérer un plan de la ville et me rendre au premier magasin. Étonnée de découvrir une Fanny effrontée à côté du terrain de pétanque  ou la façade atypique de l’église Notre Dame de Lourdes. Amusée face aux multiples enseignes de Pognes ( comprenez une grosse brioche ronde).

Ma première étape : la boutique Modetic 42 avenue Gambetta. Pour y trouver la marque 1083 , dont je vous ai déjà un peu parlé. Qui propose des baskets et des jeans.  Malheureusement, ils n’avaient pas de stock sur place. Il n’y avait pas le modèle que j’avais repéré à ma pointure. Mais j’ai pu en essayer un autre, et je peux vous dire qu’elles sont très confortables.

Dormance Petit Chat Grain

Ensuite, je me suis rendu dans le magasin d’usine de la marque Laure Bassal  .34 côte Jacquemart. Ces chaussures sont également conçues sur Romans. Financièrement, c’est très intéressant; les prix sont déjà moitié moins chers et rajouter à cela les soldes ! Je suis repartie avec une paire de sandales. La vendeuse était très gentille, quoique un peu bavarde 🙂 . Mais ce fût très agréable de partager avec elle une discussion autour de l’écologie, le bio et le végétarisme. Sujet qui a découlé du fait que je n’ai pris ni boite à chaussures, ni sac pour transporter mon achat, vu que j’avais pris mon cabas.

Pour la pause repas, je me suis rendue au restaurant bio Un pas de côté 18 rue de la banque. Qui propose en été des repas uniquement végétariens. Je me suis régalé ! En m’y rendant, malgré le super disquaire Disqu’art place de la fontaine couverte, j’ai fait le triste constat que le centre ville était déserté , beaucoup de vitrines sont vides. Peut être est ce dû à la présence du Marques avenue ?

Après  cette bonne assiette, j’ai fait une balade digestive (sous un soleil brûlant) dans les rues anciennes de Romans,longeant l’Isère; traversant l’ancien quartier des tanneurs, passant par la rue des artistes où les galeries d’art côtoient des créateurs d’éventails. Puis je suis montée jusqu’au parc F. Mitterrand qui surplombe la ville. Un endroit chouette, qui mériterait d’être mieux mis en valeur.

Je suis ensuite allée passer deux heures au frais au Musée international de la chaussure. Si vous êtes passionnés de chaussures, d’histoire de la mode ou de vintage. Ce lieu est pour vous ! Ca était un vrai coup de coeur pour moi. On y découvre des souliers dès l’Egypte ancienne jusqu’à nos jours. Voyageant de continent en continent. Avec même une vitrine fétichiste ! Vous y apprendrez ce qu’est une botte de sept lieues ou comment se fabrique une chaussure de A à Z. Une œuvre d’art illustre toujours l’époque représentée.  C’est un lieu très beau, il n’y manque qu’un salon de thé dans sa belle cours, pour se rafraichir et se poser les jours de canicule.

Grâce à ce musée, qui met également les fabricants actuels et locaux en avant. J’ai pu étoffer mon carnet de notes : les chaussures de danse: magic feet ; les souliers éco conçu: soft in ; l’enfant du pays: Made in Romans ; Tchilinguirian ; mon coup de coeur : Le soulier français Ellips ; les hauts de gamme :Robert Clergerie ; et les sandales : Max Vincent.

J’ai fini ma journée en flânant dans la belle librairie La Manufacture place du pont vieux, et dégustant une délicieuse pâtisserie de chez Guillet place Jean Jaurès. Une journée pleine de découvertes. Si vous vous rendez à Romans, je vous déconseillerais d’y faire une journée complète comme moi. Car le tour y est vite fait, une demi journée suffie (sauf si vous faites une visite d’usine, et que vous allez dans tous les magasins). A part si  la ville réalise son projet de devenir  un lieu de regroupement de créateurs et de petites entreprises principalement français, ce qui serait une superbe idée !

Le coeur moutarde

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Quand j’ai prévenu mes amis que je me rendais à Dijon, bien sûr tout le monde m’a dit « Tu vas acheter de la moutarde ? » …non, ni moutarde, ni vin, ni escargot. Je suis revenue avec bien plus : un vrai coup de coeur (ainsi qu’un gros coup de soleil, accessoirement).

La dernière fois que je suis passée par Dijon, le temps était tellement mauvais. Que nous sommes juste sortis au plus vite de la voiture pour nous rendre au délicieux restaurant végétalien Lulu , et faire le chemin retour tout aussi vite. Le peu que j’avais vu m’avait donné envie de découvrir la ville. Cette fois, j’ai profité du pont du 14 juillet pour prendre le temps de me perdre dans les rues. Pour les amoureux de vieilles pierres et des espaces verts, Dijon est parfaite. Ce fut un régal pour mes yeux , même en s’éloignant du centre ville , les belles façades ne manquent pas.  Tout est faisable à pieds, bien qu’il existe un réseau de tram très pratique.

Après une première balade dans le centre ville sous le soleil bourguignon, mon neveu (qui m’accueillait, merci encore !) m’a amené au salon de thé Manga T : 4 passage Darcy. Même si vous n’êtes pas fan du Japon et des mangas, ce lieu est à voir ! Vous pourrez y déguster des thés  du Japon, ainsi que des friandises originaux. Pour ma part, j’y ai dégusté pour la première fois un bubble tea. Une boisson très rafraîchissante et étonnante à base de thé avec des perles de tapioca aromatisées. Ces perles éclatent sous la dent et diffusent leur goût sucrée. Si vous avez envie de vous poser le temps d’une lecture, tous les mangas sont en libre accès pour 4 € l’heure.

Manga T

Pour clôturer la visite du centre ville, nos pas nous ont menés au hasard vers une expo photo dans une des salles du  Palais des Ducs: « Dijon vu par Jonas Jacquel ». Des clichés en noir et blancs pleins de sensibilité, qui racontent chacun des histoires.

Ainsi que vers des statues géantes  au musée de Rude :

Le lendemain , comme à mon habitude (et mon plaisir) je suis allée seule dans la ville pour pouvoir me repérer plus facilement et pour l’apprivoiser un peu plus. L’architecture m’a fait voyager dans le temps, parfois au moyen âge, parfois à l’époque du Roi Soleil ou encore avec ses volutes en fer forgé au début du XXème siècle. Quelques œuvres de street art se glissent discrètement sur certains murs. Aux pieds des arbres du boulevard G. Clémenceau, en ouvrant l’oeil, on peut distinguer des plantes sauvages, de la sauges et des fleurs comestibles. Un coup, de jardiniers guerilleros ?

A ma grande joie, j’ai découvert le trésor du musée des beaux arts gratuitement. Principalement des oeuvres du Moyen âge et de la Renaissance. J’en ai eu plein les mirettes et le coeur ! Impressionnée devant les tombeaux des Ducs de Bourgogne, émues face à des objets du quotidiens qui ont traversés les siècles.

Après ces quelques heures de marche, je me suis rendue au restaurant- boutique Urbanité : 9 rue de la Charrue. Pour me réhydrater . Ce lieu caché dans une petite cours, propose en plus de manger sur place ou boire un thé, d’acheter des objets insolites de créateurs. Incluant même la chaise sur laquelle vous êtes assis et le luminaires aux murs. Vous y trouverez  sur un portant, des livres voyageurs. Que vous pourrez ramener avec vous.

Je me suis régalée au restaurant indien végétarien Le Shanti :  rue 69 rue Berbisey. Que je vous recommande vraiment !  Des burgers végétariens, avec une variante sans gluten si vous le voulez. Des salades. Des jus frais à l’extracteur de jus. Des desserts plus tentants les uns que les autres, pour certains vegan.

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Après ce bon repas, gargantuesque ! Il fallait bien digérer tout ça. La randonnée citadine continue. Je souhaitais me rendre à la savonnerie artisanale Solsequia: 17 rue Jules Mercier, qui propose des produits majoritairement bio, sans huile de palme, sans paraben et non testés sur les animaux. Ces savons sont vendus au poids et sans emballages !

Et pour finir de manière sportive, quoi de mieux que d’aller observer la ville du haut de la Tour Jean le Bon ! 316 marches !

Après un temps de repos pour mes pieds et mes jambes..Une fois que la fraîcheur repointait un peu le bout de son nez. Il était temps d’aller à la Péniche Cancale : port du canal. Un endroit atypique au calme, qui donne la belle impression de ne plus être dans le fourmillement urbain. Une péniche à quai, qui fait bistrot et soirée concert.

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Avant le retour vers la Provence. Ce fut le sacro saint vide grenier dominical ! Même 2 pour être plus honnête. Un vers le Lac Kir, non loin de la vie citadine, un petit coin bucolique pour pic niquer, courir, flâner. Puis l’autre à Plombières les Dijon. J’y ai trouvé plein de beaux trésors.

En attendant le train, pour terminer mon séjour en beauté. La jardin botanique faisant face à la gare, a accueilli nos pas et nous a protégé de ses branches.  On peut y voir outre ses belles allées et ses plantes des 5 continents. Des hôtels à insectes, des ruches dont vous pourrez trouver le miel à l’office du tourisme (un système d’adoption de ruche pour les dijonnais ayant un jardin est également proposé) , même un coin pour le compost où tout vous sera expliqué.

 

A peine rentrée, j’ai déjà envie d’y retourner. Afin de visiter ce que je n’ai pas pu voir, tester les autres restaurants végétariens que j’avais noté sur ma liste, ainsi que le brunch des halles, et retourner dans tous les endroits qui m’ont plu.

Et vous connaissez vous Dijon ? Avez vous apprécié cette ville ? Auriez vous des adresses à me donner ?