L’esprit et la main

Penser ou faire , les éternels contraires…Depuis le temps, que je souhaitais aborder ce sujet… au vue du contexte actuel, je pense qu’il est temps. Le visionnage du film Captain Fantastic (que je vous conseille fortement de voir)  ayant accru mon positionnement sur le fait d’agir concrètement. J’ai déjà parlé ici , du fait d’apprendre à tout âge, d’oser…Oser sortir de sa zone de confort, sortir des sentiers battus. Casser les codes et remettre en question l’ordre établit.

Soloillustratori

J’ai eu la chance de grandir avec autour de moi, des adultes qui mêlaient deux grands axes de vie qui sont souvent mis en contradiction. C’est à dire, être intellectuel ou être manuel. Comme si les deux étaient bien distincts et ne pouvaient se croiser. Et le pire, est surtout qu’un mode de fonctionnement semblerait supérieur à l’autre dans l’esprit commun.

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J’ai descendu dans le jardin

Comment vas tu ? Comme une vieille bagnole. Répond toujours le paternel.

Hier c’était l’anniversaire de mon papa. Il n’était pas très content de souffler une bougie de plus. Mais pour l’occasion, je voulais vous faire découvrir une de ses oeuvres. Son jardin.

Mon père est de cette génération où l’on fait le maximum soi même. Depuis que nous habitons dans le sud, il s’est évertué à façonner la nature, la travailler, l’alimenter, en fonction de la lune et des saisons. Avec à son coin, un grand compost, enrichi parfois de crottin de cheval ou de chèvre troqué. A l’ombre d’oliviers et d’arbres fruitier. Sans pesticides. Où les fleurs s’amourachent de poireaux pour faire face aux envahisseurs  Au plus grand plaisir de nos papilles. Je suis en admiration devant tout ce que cela représente, j’aimerai avoir la patience de faire de même. Pour l’instant je joue à l’apprentie jardinière parfois, m’y atteler tous les jours serait une autre histoire. Comme il m’ait arrivé de publier des photos de ce potager, voire même d’envoyer de la verveine ou de la mélisse à certaines d’entre vous. Il est bien juste de rendre à César ce qui lui appartient ! Voici donc quelques images au file des saisons de ce jardin magique.

Système D et bricolage. Cette année des serres nouvelle génération faites mains ont même fait leur apparition dans le jardin. Système d’aération ingénieux, mêlé à de la récup’. Petite pousse deviendra grande. On y retrouve tout un camaieu de vert, la chlorophylle par paquet de 10 plein les mirettes. C’est tout tendre et tout joli. On s’en voudrait presque de les croquer sans vergogne.

Que la nature est belle et bonne ! Et que les mains de mon père connaissent dure labeur. Lui qui aime tant la fable du laboureur et ses enfants, « Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins. » Malgré les douleurs dans le dos, les genoux ou la hanche, chaque année il s’y remet. Il ne nous reste qu’à déguster et remercier pour toutes ces heures passées. Apprentissage de la valeur de chaque chose. L’autonomie et l’autarcie.

Les jardins je les aime, sous toutes leurs formes. Mais encore plus les potagers. Je suis fascinée par les parcelles partagées en zone urbaine. Un jour peut être réaliserai je enfin mon projet de les photographier. Ces lieux d’échanges, de retour à la terre . Le jardin c’est aussi mon grand père, et son potager où j’aimais picorer tel un oiseau gourmand les « bonbons »: petites fraises, framboises, et autre friandises végétales. Plus tard j’ai eu une passion pour piocher les pommes de terre, c’était comme ouvrir une pochette surprise, je ne savais jamais combien de tubercules j’allais trouver, ni quelles seraient leurs tailles ou leurs formes. J’aimais me réveiller tôt, avant mes cousines et mes grands parents pour aller marcher dans le potager. Et manger avec délice des tomates presque tièdes cueillies sur le pied, saveur gravée dans mon palais. Le jardin c’est aussi celui de Pani Eva en Pologne, ce coin de paradis. Ainsi que des fraisiers et des pieds de tomates cultivés sur un rebords de fenêtre, qui nous faisaient languir. C’est le petit coin de potager, que ma copine Solen avait réussi à faire sortir de terre à la place du gazon, à force de labour et chouchoutage. Ce ne sont que de bons moments. Liés à nos racines profondes et de ce lien immuable qui existe entre la nature et l’homme. Je suis plus qu’admirative, c’est indéniable. Pour tout ceux qui travaillent la terre, en la respectant. Tout ceux qui passent outre l’interdiction de troquer ou réutiliser ses semences. Tout ceux qui perpétuent ce savoir ancestral. De vrais magiciens, normal puisque mon père en est un !

Et vous, quel est votre lien au jardin ? Avez vous un petit coin de potager ? Un souvenir à raconter ?

Conserves, confitures et autarcie

Avec ces beaux jours qui arrivent, apportant leur lot de fruits et légumes aux multiples couleurs, je n’ai qu’une seule envie…les enfermer pour les garder  avec moi en prévision des heures grises ! Ca fait un peu machiavélique dit comme ça. Gniark gniark gniark mes préciiiieux !bocaux

Mais j’ai eu la chance d’avoir été élevé dans un esprit du faire soi même. Avant qu’il ait son propre grand potager; mon père nous emmenait déjà crapahuter dans les bois pour ramasser des fraises des bois,des mûres, des champignons et autres délices de la nature. Certains étaient consommés tout de suite. Les autres transformés afin d’être conservés. Il est de cette génération où il faut avoir à l’avance et en réserve.  Plus je vieillis, plus je me rapproche de ce mode de fonctionnement. La 1ère chose que j’ai faite une fois indépendante et installée fut de faire des confitures (même si je n’en suis pas grande consommatrice) et de tenter de faire des pickles, et même de la crème de marron ! Mon envie de manger sainement, et en respectant la planète et son rythme, me font d’autant plus connecter avec cette manière de vivre. Il faut le temps ! me diriez vous. Et là je ne peux le renier. Faire ses petits plats, ses gâteaux, sa pâte à tarte soi même est tout à fait jouable avec une vie de travailleur, le tout est d’avoir le goût de la cuisine. Pour ma part, c’est une activité qui (pour la plupart du temps) me détend. Mais pour ce qui est des conserves, il est vrai que cela peut prendre quelques heures. On lance la radio, ou un bon disque et hop ! on épluche, on coupe, on cuit, on stérilise ! Quel plaisir de les ressortir l’hiver venu, pour changer des pommes et des choux. (d’ailleurs, ça me fait penser, qu’ il faudrait que j’essaye de stériliser de la compote de pommes) . On sait ce qu’on mange, pas de risque de tomber sur des légumes dits natures, avec de la viande cachée dedans !

Comment faire quand on a pas de potager ? = Adopter un agriculteur ! Non, plus sérieusement. Certains magasins proposent des fruits et légumes à prix cassés lorsqu’ils commencent à faire une drôle de tête ou quand ils ont une forme bizarroïde. L’astuce est déjà connue, mais rappelons la ,faire la fin des marchés soit pour profiter des ristournes de dernières minutes, soit pour glaner les invendus abandonnés. Certaines personnes qui n’ont plus la force ou pas le temps de ramasser les fruits de leurs jardins cherchent parfois des « partenariats » . Un échange de service entre ramassage et partage de la récolte. Malheureusement en France , je n’ai pas eu vent de réseau mis en place pour cela. A nous de créer du lien. (modif 15/08/2015) Dans le magazine Kaizen n°21 un encart nous donne des sites pour troquer sa récolte ou donner son surplus : http://www.les-ptits-fruits-solidaires.com; http://www.lesfruitsduvoisin.org; nos-jardins.fr; troc-legumes.fr. Enfin, j’ai même déjà vu sur leboncoin, des personnes qui proposaient le surplus de leur récolte. (cette liste n’est pas exhaustive)

A t on besoin d’un stérilisateur ? = Non. L’été dernier j’ai mis de la ratatouille en bocaux. Cela se fait comme pour une confiture. Les bocaux doivent être propres et stérilisés, soit en étant mis dans de l’eau bouillante, soit passés au four. L’action même de mettre la confiture ou la ratatouille par exemple en fin de cuisson dans le bocal chaud, permet déjà la conservation. J’avais vu le grand Jamie Oliver faire de la sorte. Mais l’an passé, j’ai voulu être sûre, j’ai posé mes bocaux pleins et fermés après cette opération, dans une grande marmite d’eau bouillante. Quelques mois plus tard, certains pots avaient tournés…je ne sais pas où est le couac.

Comme vous pouvez le voir, le processus est simple. Bien sûr, si vous avez un grand congélateur (contrairement à moi), vous pouvez y mettre vos plats estivaux. Faisant au plus simple.Même si je trouve une certaine esthétique à voir ces bocaux colorés. Et oui les bocaux   (Et donc mon article ne vous sert à rien, youpi, merci , bonne année ! 😉  ) Le tout garanti sans conservateur, E quelque chose et autres produits étranges. Allez zou ! Aux fourneaux !

les bocaux de mon papa

les bocaux de mon papa

Mes bocaux !

Mes bocaux !