Visite du Jardin des Hérissons

Durant mon séjour en Bretagne, j’ai pu participer aux portes ouvertes du Jardin des Hérissons qui se situe non loin de Dinan, dans le lieu dit au joli nom de la Hérissonnais.Que j’ai eu du mal à trouver du premier coup.  C’est un jardin pédagogique ouvert à tous, qui propose d’apprendre à travailler la terre en respectant la biodiversité, mais s’y déroulent aussi des ateliers de yoga ou encore de poterie. Ce jardin n’utilise que des méthodes naturelles et réussit à produire 850kg de légumes sur 70 mètres carré. Résultat de plusieurs années d’observation et d’expérimentation. Et d’utilisation de semences anciennes non hybridées.  Je voulais donc tout en vous présentant les lieux, en profiter pour vous expliquer quelques termes qui reviennent régulièrement lorsque que l’on parle d’agriculture ou de potagers naturels. Ici est mis en place l’agroécologie, la culture en butte (ou permaculture) et les mandalas énergétiques . Un mélange de fleurs et de légumes qui s’associent et s’entraident.   Un peu à l’image des bénévoles présent ce jour là , mais aussi des artistes ou associations venus faire connaître leurs activités.

le jardin des Herissons

Une bien belle journée, dans un cadre paisible où il était possible de tester gratuitement des ateliers de bien être ou créatifs. De rencontrer des associations autour de la nature, entre autres ,de récupération de bois  pour créer des meubles, ou de promotion de l’utilisation du vélo…Nous pouvions déguster de bonnes tisanes avec les plantes du jardin. Des crêpes ou même des petits pains fait directement dans le four à bois du jardin. Pour ma part j’ai suivi la visite guidée, qui nous a amené jusqu’au compost et à la serre des semis. Le jardin des Hérissons est aussi un refuge LPO, donc un endroit où on protège et observe les oiseaux. Si vous voulez découvrir leur site c’est par ici

Qu’est ce que l’agorécologie ?

C’est une démarche qui met en oeuvre des pratiques prenant en compte les équilibres de la nature et les services qu’elle rend. Cela permet de réduire son empreinte environnementale et de tenir compte de la biodiversité. Tout d’abord en réduisant voire annulant l’utilisation d’engrais chimiques et autres pesticides qui polluent l’air, l’eau et la terre. C’est aussi s’adapter au territoire (cela variera donc d’une région à l’autre, d’un terrain à l’autre) du type de terre et de la météo. Ces terrains doivent contenir une certaines diversité de faune et de flore, en multipliant les éléments paysagers comme des mares, des haies, des bandes d’herbes etc. Un principe important de l’agroécologie est la rotation des sols, qui permet de ne pas épuiser la terre et au contraire de la nourrir et la régénérer. C’est à dire « une culture passe d’une parcelle à l’autre, les cultures en place se complétant dans leurs efforts à la terre. » Ces changements de place préviennent et évitent l’installation de maladies, de ravageurs et d’herbes entrant en concurrence avec la culture. Système qui permet aussi -contrairement aux monocultures- de réduire l’utilisation de pesticides. Cette pratique met également de côté les labours qui tuent les nutriments et assèchent ou érodent les sols. Il suffit juste d’aérer la terre de temps en temps, ce qui permet aux vers de terre de rester et faire leur travail, de même que d’autres insectes nécessaires au bien être de la terre. L’agroécologie est le contraire d’une agriculture intensive sur des centaines d’hectare. Il y a moins d’espace mais de meilleure qualité.

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