Défi « rien de neuf »

En 2018 l’association zero waste France a lancé le défi « rien de neuf » , un appel pour changer notre mode de consommation, et  réduire nos déchets. Etant déjà dans ce type de consommation, j’ai tenté de grossir le trait durant cette année de défi. Je vous raconte comment je l’ai vécu.

Déjà, pourquoi proposer de ne rien acheter de neuf ? Pour des raisons écologiques évidentes , et aussi montrer qu’un autre système économique est possible. Notre vie ne se résume pas qu’à acheter et posséder des objets, même si c’est ce que l’on tente de nous mettre dans le crâne par la publicité entre autre. Courir après les dernières nouveautés, porter des marques comme un signe d’appartenance, avoir la plus belle voiture, le plus grand téléviseur. Un bonheur factice et éphémère. Les ressourceries débordent d’objets, de matériels, d’outils, de vêtements…nous n’avons actuellement plus besoin de magasins qui nous proposent continuellement des nouveautés et nous poussent à l’achat de ce dont nous n’avons pas besoin, par des promotions, des soldes, des ventes privées…Des occasions immanquables ! Surtout ne réfléchissons pas, consommons !

crédit photo Dormance Petit Chat Grain

crédit photo : Dormance Petit Chat Grain

En ce qui concerne les vêtements, leur production fait partie des plus polluantes, teintures toxiques , pollution de l’eau et de la terre. La mode actuelle ne coûte pas grand chose lorsque cela est envoyé à l’autre bout du monde, elle est souvent loin d’être éthique. Les salariés sont exploités et le coût de production est bas. Ce qui permet de créer à tourne bras, toujours plus de robe, tshirt, pantalons…etc pas chers. Et si ce n’est pas cher, autant en changer souvent, car de toute manière les textiles ne sont plus aussi costauds que quelques décennies en arrière. C’est le cercle vicieux.

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Seconde main

Ce n’est que depuis peu (environ 5 ans) que j’achète principalement des vêtements et des objets d’occasion.J’avais une impression étrange quant à utiliser un objet ayant déjà servi. Comme s’il portait son passé, voire même des souvenirs. Puis j’ai d’abord eu une réflexion liée à mes idéaux :acheter d’occasion joue un rôle écologique. Ensuite d’un point de vue économique, cela peut s’avérer plus intéressant. Sauf si bien sûr, on achète du vintage côté. Enfin cela crée du lien, si l’on passe par exemple par des vides greniers, des sites entre particuliers (voire même des trocs ). Me restait à oser faire le pas, d’investir dans des vêtements de seconde main. Le déclic s’est crée grâce à certaines de mes amies, fan de ce genre d’achat. Je n’avais jamais osé rentrer dans un secours populaire ou une boutique de la croix rouge.Pensant bêtement que cela s’adressait seulement aux personnes déshéritées. Cela encore me mettait mal à l’aise. Mais  j’ai appris que cela était ouvert a tous, et qu’en plus les ventes permettaient de verser des salaires à des personnes en réinsertion. Ces barrières tombant l’une après l’autre, et mon amour du style rétro augmentant petit à petit. Je me suis mise à fureter et chercher les perles dans ces lieux nouveaux pour moi. L’idée n’étant pas -même si c’est difficile- d’acheter sans soif, même si ce n’est pas cher. Sinon ma logique de ralentir ma consommation perdrait de son sens. Actuellement mes achats neufs deviennent vraiment rares, à part bien sûr pour les sous vêtements et les chaussures. J’essaye de n’acheter que quand j’ai un vrai vrai coup de coeur ( ce qui inclut parfois un temps de réflexion) et/ou  alors quand c’est une matière ou une forme trop compliquée à travailler pour la couturière débutante que je suis.

Robe d'occasion Les choses simples

robe d’occasion

Voici quelques adresses aixoises :

Avec l’augmentation des importations de produits textiles, fabriqués en Asie pour pas cher. La consommation de vêtements est montée en flèche,  ainsi que la production de déchets qui va avec. Ce sont près de 700 000 tonnes de textiles: habillement, linge de maison et chaussures, qui sont mises au rebut chaque année en France. Sans parler de l’impact écologique de leur fabrication, les quantités d’eau utilisées (et polluées), la toxicité de certaines teintures, leur transport et les conditions de travail des petites mains. Choisir sa manière de s’habiller peut être un acte vraiment militant.