Durant mon séjour à Baden (Morbihan) lors du Festival de Contes l’été dernier, je me suis rendue au Bono, à quelques kilomètres de là. D’ailleurs comme une belle piste cyclable longe la route , vous pouvez rejoindre ces deux villes en vélo.
En plus des belles balades et coins pittoresques que vous pourrez y trouver. Il y a au Bono une épicerie de vrac , bien nommée le Bonoloco. Car en plus d’être dans une démarche favorisant la réduction des emballages et donc des déchets. Les gérants de ce commerce mettent en avant les producteurs et créateurs locaux. D’ailleurs, grâce à un système astucieux de signalétique, nous pouvons savoir à quelle distance a été produit tel ou tel aliment.
En 2018 l’association zero waste France a lancé le défi « rien de neuf » , un appel pour changer notre mode de consommation, et réduire nos déchets. Etant déjà dans ce type de consommation, j’ai tenté de grossir le trait durant cette année de défi. Je vous raconte comment je l’ai vécu.
Déjà, pourquoi proposer de ne rien acheter de neuf ? Pour des raisons écologiques évidentes , et aussi montrer qu’un autre système économique est possible. Notre vie ne se résume pas qu’à acheter et posséder des objets, même si c’est ce que l’on tente de nous mettre dans le crâne par la publicité entre autre. Courir après les dernières nouveautés, porter des marques comme un signe d’appartenance, avoir la plus belle voiture, le plus grand téléviseur. Un bonheur factice et éphémère. Les ressourceries débordent d’objets, de matériels, d’outils, de vêtements…nous n’avons actuellement plus besoin de magasins qui nous proposent continuellement des nouveautés et nous poussent à l’achat de ce dont nous n’avons pas besoin, par des promotions, des soldes, des ventes privées…Des occasions immanquables ! Surtout ne réfléchissons pas, consommons !
crédit photo : Dormance Petit Chat Grain
En ce qui concerne les vêtements, leur production fait partie des plus polluantes, teintures toxiques , pollution de l’eau et de la terre. La mode actuelle ne coûte pas grand chose lorsque cela est envoyé à l’autre bout du monde, elle est souvent loin d’être éthique. Les salariés sont exploités et le coût de production est bas. Ce qui permet de créer à tourne bras, toujours plus de robe, tshirt, pantalons…etc pas chers. Et si ce n’est pas cher, autant en changer souvent, car de toute manière les textiles ne sont plus aussi costauds que quelques décennies en arrière. C’est le cercle vicieux.
Tout a commencé dans la cabine d’essayage de la friperie Les chats nippés à Granville. Une affichette attire mon regard sur une nouvelle adresse incontournable. Une épicerie de vrac /salon de thé à Saint Pair sur Mer…il fallait que je m’y rende , évidement ! Le soleil est au rendez vous, je monte dans le bus pour Saint Pair, je me réjouis à l’idée de boire un thé , tout en faisant quelques courses à grignoter discrètement dans ma chambre à l’auberge de jeunesse le soir.
Je suis accueillie par le grand sourire de Gaëlle et son collègue. Tout est beau du papier peint au mur, jusqu’aux légumes dans les caisses. Gaëlle est engagée depuis très longtemps pour une vie plus verte, Lire la suite →