Un livre court et percutant, qui se lit vite mais qui ne peut pas laisser indifférent.
Paul Watson, si vous ne le connaissez pas , est un fervent défenseur des mers et ses habitants. A la base, cofondateur de l’association Greenpeace. En quittant cette dernière , il crée en 1977 Sea Shepherd, principalement axé sur le respect de l’océan. Ce militant emblématique est considéré comme un héro pour certains et comme un pirate pour d’autres. Ses actions anti braconnages, ne sont pas appriciées de tous; il est d’ailleurs recherché par le Japon et le Costa Rica ; où il s’est battu contre le traffic et le massacre des requins ( tués pour leurs ailerons plus particulièrement) et des baleines. Il est réputé pour ses interventions d’intimidation, plutôt agressives. Mais le combat est réel et nécessaire. Sur ses bâteaux, tous les bénévoles, sont « soumis » à un régime végétalien, point important à ses yeux. Car c’est justement une des solutions qu’il propose afin de protéger la biodiversité, et lui permettre de reprendre des forces.

source photo : Feminin Bio
Dans ce texte rédigé pour la Cop 21, rassemblement des grands dirigeants de ce monde autour du sujet de l’environnement. Paul Watson, est clair , incisif. C’est un constat , qui peut paraître bien sûr déprimant, mais je trouve sa manière d’écrire concrète et facile d’accès. Pas de vocabulaire compliqué, des exemples, quelques chiffres, des phrases courtes qui résument et envoient un message clair. Je ne l’ai pas trouvé si déprimant, par rapport à d’autres récits du même type que j’ai pu lire, car une force incroyable se dégage de ces quelques pages. Des solutions sont proposées, et il nous dit que nous pouvons encore changer les choses, mais que c’est…maintenant !
« SANS EAU=PAS DE VIE » L’océan est un des grands régulateurs du climat, vous sentez d’ailleurs les courants chauds ou froids quand vous vous y baignez 😉 (pour simplifier) Et surtout la faune et la flore qui le peuplent ont un rôle primordial. Nous pourrions presque avoir honte d’être du genre humain en lisant ses lignes, car nous sommes les principaux destructeurs de notre belle planete. Le Capitaine Watson, tente de nous ouvrir les yeux sur notre égoisme, et sur le manque de projection que nous pouvons avoir dans notre manière de vivre ou de consommer, sans penser à l’impact que cela crée. Et le visage du monde que nous allons laisser aux générations futurs. « Les indiens Kayapo d’Amazonie » nous appellent « le peuple termite », car nous engloutissons tous ce qui vit. »
Dans les thèmes abordés, il ya bien sûr l’alimentation et par là même la consommation. Sujet que j’ai plusieurs fois abordé sur le blog, agir commence par notre assiette consommer moins de protéine animale, acheter locale, et moins emballé, le plastique est une vraie catastrophe. Il parle également de la surpopulation, cela peut paraître radical, nous sommes trop nombreux, nous allons finir par ne plus avoir assez de ressource. Sur ce point il ne dit pas les choses clairement ; car c’est délicat, il dit juste qu’il faut réguler la population…comment, il ne le dit pas. Cela semble plus compliqué à mettre en place. D’ailleurs , Mr Watson est lui même père. Donc il serait mal venu de dire aux terriens, de ne plus faire d’enfants, ou d’en faire moins, d’imposer la vaséctomie ou la ligature des trompe… Un autre point traité, est le déplacement, réduire le nombre de véhicules individuels par exemple. Et le dernier sujet, est l’armé qui a ses yeux représente une dépense énorme, inutile et destructrice.
Mais je trouve que le plus important, et ce qui ressort le plus de ce petit livre. Est que nous faisons partis d’un tout, et qu’il ne faudrait pas l’oublier. Que nous ne sommes rien sans la biodiversité. Que la nature peut vivre sans nous, mais non l’inverse.
Je vous conseille fortement de lire cet ouvrage puissant, une douche froide salvatrice.
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