Comme première étape dans mon voyage, je me suis arrêtée sur Albi. Ville qui m’attire beaucoup depuis longtemps pour deux choses. Premièrement le musée de la mode, qui n’ouvre que quelques mois dans l’année, et pour le fait que cette ville souhaite devenir autosuffisante d’ici 2020 !
J’ai passé la nuit précédant ma visite d’Albi dans le gîte à la ferme des Ambles, près d’Ambialet. Une manière concrète d’en apprendre plus sur le monde agricole, et d’être au coeur de l’action ! Mes hôtes ont été adorables, au petit déjeuner qui ne pouvait commencer qu’à 8H30 , traite oblige 🙂 nous avons passé un beau moment de partage autour de confitures faites maison à l’abricot ou potiron, à parler de leur vie, d’agriculture raisonnée, de zéro déchet etc. De quoi me ravir , évidement.
Qui peut rester insensible à Albi ? Son architecture principalement médiévale, ses murs en briques rouges, le musée Toulouse Lautrec, son magnifique palais épiscopale..
Il existe plusieurs moyens à faible impact écologique pour découvrir la ville : tout d’abord à pied, cela se fait facilement. Vous pouvez aussi monter dans une gabare, ces anciennes embarcations marchandes, pour visiter au fil de l’eau. Ou louer des vélos en face du marché couvert par exemple. Et si vous souhaitez vous rendre dans les alentours pour faire le plein de nature, je vous conseille de vous rendre à la fédération française de randonnée rue Saint Clair,qui vous guidera avec plaisir.
Pour trouver des produits locaux , dirigez vous vers le marché couvert ! Vous pourrez même vous y restaurer. Un des stands proposant des fruits et légumes bio, était même en train de réaliser des confitures, pour ne pas perdre leurs invendus. Une super idée ,qui en plus vous fait saliver, grâce à la savoureuse odeur qui se repend dans les halles. Des événements festifs autour des producteurs locaux, ont aussi lieu plusieurs fois dans l’été. Et si vous souhaitez ramener des souvenirs locaux et originaux, à deux pas de ce lieu gourmand, se trouvent différentes boutiques de créateurs (Pouicland, Super joli bazar,…).
Albi est rempli de coin vert où se poser le temps d’une lecture ou d’une méditation, ou juste pour flâner. Comme le Jardin du cloître Saint Salvy, qui mélange fleurs et légumes.
Ou le Parc Rochegude, mis en place dans une démarche respectueuse de l’environnement, un pigeonnier y est installé pour réguler la prolifération des volatiles, on y voit également des cabanes à insectes et des canards en liberté.
Non loin de ce parc, se situent le Grand Théâtre et la médiathèque. Vous le savez j’aime toujours me rendre dans les médiathèques lors de mes visites, car on y trouve souvent des expositions ou des activités intéressantes. A savoir, vous pouvez emprunter une tablette contre votre carte d’identité, si comme moi vous n’avez pas accès à internet sur votre téléphone et que vous avez quelques recherches concernant la ville ou autre. Vous pourrez en plus vous y garer avec votre vélo 😉
Pour mon déjeuner , j’avais repéré deux restaurants végétariens . Je me suis rendue au Tournesol rue de l’Ort en Salvy. J’ai rarement vu autant de monde dans un lieu de restauration 100% végétarien, les plats sont abordables, la carte change tous les jours. Il existe des plats sans gluten ! Les plats sont simples mais bons. J’ai découvert là bas, que la ville d’Albi possédait une monnaie locale. Un des éléments piliers pour une économie alternative et une transition vers un autre mode de vie.
Si comme moi vous adorez l’histoire , le bleu et son camaïeu. Je vous conseille de faire un tour à la maison du pastel. Le pastel, très exploité dans le triangle Toulouse, Castre, Albi, a fait avant l’arrivée de l’indigo , la richesse de la région. Cette magnifique couleur extraite d’une plante aux fleurs jaune, revient depuis quelques année sur le devant de la scène. Utilisée pour ses qualités tinctoriales à la base, des découvertes prouvent que le pastel recèle plusieurs propriétés et qualités. Ses jeunes feuilles peuvent être mangées, mélangée à des cosmétiques elle est bienfaisante pour la peau, a des valeurs cicatrisantes et régénératrices,parfaite pour les personnes soufrant d’eczéma ou autres soucis de peau . Ce qui est amusant et que l’on apprend en ce rendant à la maison du pastel, c’est qu’en début de préparation la plante n’a rien de bleu, une fois écrasée elle est plutôt marron. C’est après un certain procédé que le bleu clair ressort. Un moment passionnant…Les produits (qui vont de l’encre, aux cosmétiques en passant par des textiles ) que vous y trouverez sont majoritairement labellisés bio, et faits localement.
Ne voulant pas vous gâcher le plaisir de découvrir par vous même le musée de la mode, je ne vous montrerez pas les photos des pièces exposées 😉 La collection appartient à un particulier qui sorts certaines de ses tenues ou accessoires pendant la période estivale, la thématique change chaque année. J’ai trouvé cette exposition très bien expliquée, et facile d’accès même si le visiteur n’a pas de notion de couture . On y apprend justement du vocabulaire facilement.
Pour finir sur les différentes initiatives mises en place par Albi, la ville a fait le choix de transformer une ancienne friche industrielle en prairie sauvage, et le tri y a une place très importante . Principalement autour du verre, longue tradition régionale. La verrerie albigeoise crée chaque année des partenariats avec des designers , artistes comme Chantal Thomass récemment, pour créer une bouteille unique et originale. Elle se visite d’ailleurs, si cela vous dit ( par ici )
Vous l’aurez compris, j’ai eu un vrai coup de coeur pour cette ville !
Dormance Petit-Chat-Grain 
ça me rappelle des souvenirs ! J’avais aimé flâner dans le jardin du cloître.
je n’avais pas visité la maison du Pastel, je ne savais pas qu’il y en avait une à Albi dommage ! Mais j’avais fait dans Toulouse une visite « sur la route du Pastel ».
Par contre je ne savais pas que la ville souhaitait devenir autosuffisante, ni qu’elle possédait une monnaie locale ! merci pour ces informations !
frenchcaencaen.net
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