Je vais tenter de rattraper mon énorme retard dans les articles, que j’avais sous le coude…. En septembre 2018 , j’ai eu la chance d’assister à un événement porteur et positif à Paramé ( à côté de Saint Malo) : La fête des possibles.

Je pense qu’il est intéressant de vous en parler même deux ans après, car  l’idée de base de l’événement  peut peut-être vous inspirer. Afin de  recréer une telle journée par chez vous, ou vous y rendre si l’événement à lieu. Car depuis j’ai vu que l’idée, était un peu reprise ci et là, bien sûr avec une organisation et des propositions différentes.

Une journée pour donner l’impulsion. Une journée ,organisée par un collectif malouin, pour mettre en avant les acteurs et les associations, mais aussi les artisans et les PME, pour une autre société. Solidaire, démocratique et écologique. Pour cette 3ème édition le programme s’est voulu global dans son approche de la transition, et surtout dans l’action  concrète pour chacun de nous. Des solutions locales comprises dans un mouvement mondial. Une volonté d’accès sur le « faire » à son niveau, et selon les domaines qui nous parlent.

Travaillant à cette époque , je m’y suis rendue  dans l’après midi principalement pour assister à la conférence sur l’agriculture paysanne de nos jours. Sujet qui, si vous me suivez depuis quelques temps, me tient à coeur. J’ai pu assister aussi à un atelier sur la création d’un bac collectif de plantations. Que l’on peut ensuite disposer en ville. Dans cet atelier était aussi abordé le pourquoi du comment du compostage, comment créer une bonne terre afin de commencer son jardin ou son potager. Astuces, qui peuvent également  être reprises en villes, si vous avez un balcon, ou en tout cas un peu d’espace pour cultiver.

Cet atelier était la conclusion, d’un fil rouge durant la journée , sur la création d’un jardin éphémère coopératif. De la création des bacs à partir de palettes de récupération, remplis ensuite avec la technique de lasagne permacole, les semis, comment choisir ses graines, les conserver et jusqu’à enfin la plantation de pieds d’aromatiques et légumes. Initiative pour créer du lien, mais montrer aussi la rapidité et la relative facilité de mettre en place des petits potagers urbains.  La journée a été ponctuée d’ateliers, pour petits et grands . Comme par exemple pour les enfants , une activité autour de la récupération , ou des jeux sur la nature. Car un des domaines importants de la transition, selon par exemple Rob Hopkins qui a beaucoup écrit sur le sujet, est l’éducation. Les enfants ont donc une place à part entière dans le changement et donc dans la fête des possibles.

(Petite précision : Je n’ai pas pris en photo tous les stands.) M’étant remise au vélo, j’étais curieuse de voir ce que proposait l’association A vélo Malo, qui se bat pour que la ville donne plus de place aux transports doux, comme l’est le vélo. Aménagements routiers, mais aussi endroits pour se garer. Ils organisent également un fois par mois, des balades nocturnes , petites vélorutions où les deux roues reprennent leurs droits en ville.

J’ai bien discuté également avec un groupe de personnes souhaitant organiser des Disco soupes, car j’aimerais y participer. Le principe de la disco soupe est de sensibiliser au gaspillage alimentaire de manière ludique et festive , d’où le nom. En récupérant des légumes et les fruits abîmés sur les marchés, les participants préparent des soupes, des salades de fruits etc le tout sur la place public et en musique ! Le résultat est souvent offert aux passants.

Un autre événement auquel j’aimerais participer , c’est un repair café. L’idée est de rassembler des personnes qui savent réparer des appareils électroménagers par exemple, et d’autres qui souhaitent faire réparer ou apprendre à réparer leurs objets défaillants. Sur la base de l’entraide , de l’échange de connaissances, et de compétences, cela permet de donner une deuxième vie aux objets ainsi que de faire un pied de nez à obsolescence programmée et la surconsommation.

Dans le domaine de l’habitat participatif,des constructions passives et de l’énergie , j’ai pris quelques informations sur enercoop. Société coopérative qui propose une électricité verte, 100% renouvelable et locale. Clairement pour mon prochain logement , je souhaite m’inscrire chez eux.

Il y avait également des stands sur la monnaie locale La maillette, sur les droits de l’homme, l’économie solidaire comme ATTAC, de protection animalière comme L214, sur la permaculture, la taille des arbres etc…

Pour clore la journée, la conférence « Du champs à l’assiette » regroupait trois agriculteurs et un membre fondateur des AMAP d’Armorique. Il a été sujet de la traction animal pour l’un d’eux, du besoin de relocaliser les cultures afin de diminuer l’import , de conserver nos terres agricoles, nos savoirs et faire vivre les agriculteurs français. L’importance de privilégier les circuits courts, non seulement pour manger local et de saison, mais aussi garder le lien avec ceux qui nous nourrissent , parfois un peu seuls dans leurs champs. (mon expérience à l’ AMAP de Cancale, et mon article pour créer un jardin potager partagé c’est par ici )

Un moment passionnant et très inspirant. Même si je pense que les gens présents étaient déjà acquis à un mode de consommation plus réfléchis. En rendant ce type d’événement interactif, ludique et donc plus accessible à un public de non connaisseurs, il est possible d’élargir le spectre des personnes visées et ouvrir un peu plus les consciences sur ces sujets très importants , qu’il est urgent de prendre en main.