En juillet 2019,(temps où j’étais encore beaucoup en vadrouille) j’ai eu le grand bonheur d’être bénévole au festival de contes de Baden (Morbihan). J’ai pu profiter de certains spectacles, mais également d’une balade contée autour de la flore , qui regroupait conteurs et membres de l’association de botanique l’Asphodèle badennoise . Dont la devise est « Connaître c’est protéger ».

Durant cette balade, j’ai repéré quelques pieds de Millepertuis (aussi appelée Herbe de la Saint Jean, Herbe aux piqûres ou encore Chasse diable) . C’était l’occasion rêvée pour enfin tenter de faire une huile solarisée de cette plante. Etant donné que j’avais mon véhicule je m’étais dit que je pourrais tout de même laisser l’huile prendre le soleil, tout en étant itinérante. Ce que je voulais faire depuis quelques temps, surtout depuis mon stage dans la ferme de plantes aromatiques et médicinales Les champs de l’air. Et ayant déjà participé à des sorties sur l’herboristerie. De la vie dans nos montagnes et Récolte sauvage

En me servant de l’ouvrage 250 remèdes naturels à faire soi-même de Claudine Luu, qui est vraiment mon livre de référence car il est simple d’accès je vous en avais parlé ici : Se soigner au naturel .

Millepertuis veut dire mille trous , car si vous observez une de ses feuilles au soleil, vous verrez qu’elle est perforée d’une multitude de petits trous.Les fleurs peuvent s’utiliser en tisane, en décoction ou en huile rouge (car l’huile se teinte au fur a mesure de la macération ). L’huile de millepertuis est idéale pour les coups de soleil,elle est cicatrisante et antiseptique. En massage, on dit qu’elle soulage les crampes et les névralgies , je ne l’ai jamais utilisée pour cela. Attention !! Comme toutes plantes elles a ses mauvais côtés, comme on le dit souvent concernant l’herboristerie « tout est poison, rien n’est poison » tout est question de dosage. Ce n’est pas parce que c’est une plante qu’elle est inoffensive. Elle diminuerait l’effet de certains médicaments (contraceptifs, cardiotoniques, antirétroviraux, antiasthmatiques) Egalement, elle peut générée une hypersensibilité au soleil, donc ne vous exposez pas trop si vous en faites une cure.

J’utilise toujours de l’huile  » de cuisine » pour réaliser mes huiles corporelles, à vrai dire elles ont les même propriétés que les huiles cosmétiques et sont moins chères . A vous de trouver l’huile qui vous convient le mieux , selon votre type de peau et vos attentes. L’huile de sésame que j’ai choisi, pénètre rapidement dans la peau . (comme autres huiles dites sèches vous avez : pépin de raisin, onagre ou chanvre) Inutile de préciser qu’il est préférable de la prendre bio… Il ne restait plus qu’à remplir le bocal d’huile, en recouvrant bien les fleurs.

Une fois cela fait, mettez le bocal au soleil pendant 3 semaines. Pour ma part, étant donné qu’ à l’époque j’étais en déplacement, j’avais mis mes bocaux derrière le pare-brise de ma voiture. Et comme en Bretagne il fait toujours beau, la macération a très bien pris.

. Donc une fois la macération faite, vous pouvez filtrer le résultat et rajouter quelques gouttes de vitamine E ou d’huile essentielle de lavande qui serviront de conservateurs. Un an après je n’ai toujours pas fini l’huile, mais je la trouve hyper efficace, en particulier pour les coups de soleil. Et sur les petites plaies. Cette année; j’ai juste fait sécher quelques fleurs, afin d’en faire des tisanes. Depuis , j’ai réalisé des huiles solarisées de roses, de pâquerettes ou encore de carottes.

Et vous, avez vous déjà essayé de faire de l’huile solarisée ?